Patrimoine

Les églises de Parleboscq (I)

Église de Saint-Cricq

L’église de Saint-Cricq compte parmi les églises des sept quartiers, anciennes paroisses, de Parleboscq : Espérous, Sarran, Mura, Bouau, Mauras, Laballe et, donc, Saint-Cricq. Voilà ce que dit en 1975 le bulletin de la société de Borda (Dax) de l’église éponyme :

En continuant sur la D37, on arrive au quartier St-Cricq, considéré de fait comme le bourg de Parleboscq, et, à
environ 600 mètres à l’ouest de la route, apparaît, sur une motte abrupte dominant un ravin, dans un beau cadre de cyprès, une église qui s’annonce comme plus importante que celles déjà visitées.

On l’aborde par l’abside à cinq pans qui, avec la muraille nord de la nef, semble la partie la plus ancienne de l’édifice : XIIIe siècle peut-être. Ici la pierre, en moellons et moyen appareil, est le matériau exclusivement utilisé, alors que précédemment la prédominance de la brique frappait : elle contribue à donner aux contreforts massifs un caractère de robustesse et de puissance étonnantes.
La muraille sud de la nef a été rebâtie au XVIe siècle, « peu de temps en ça » de l’enquête de 1546, pour faire, ou refaire, les voûtes, qui, à cette dernière date, étaient en projet immédiat, ainsi que le clocher.

C’est donc aussi au milieu du XVIe siècle qu’est élevée, à l’ouest, la grosse tour carrée à la base, qui fait porche voûte, et est surmontée d’un étage octogonal, dominant l’édifice : c’est la chambre des cloches, éclairée par des fenêtres hautes et étroites, à arc brisé, sans vitres (les fenêtres exposées à l’ouest ont été bouchées).

Plus tard, pour y accéder, est accolée au nord-ouest, la tour-clocher, une tourelle octogonale de bas en haut, divisée en 4 étages par des larmiers, et contenant l’escalier à vis, éclairé par d’étroites ouvertures.

L’entrée fut ouverte au sud, dans la tour-clocher, par un portail de même style que celui de Mura ou Bouau, mais beaucoup plus élaboré dans le goût de la Renaissance ; on peut sans doute le considérer comme le modèle dont s’inspirèrent les artisans travaillant aux autres églises : arc en anse de panier avec quatre moulures profondes, surmonté d’un gâble en accolade à double moulure, avec deux pinacles ; dans le tympan, une console dont la statue a disparu.
La décoration mérite attention, outre le réseau polylobé de l’arc au-dessus de la porte, se remarque le réalisme des feuillages (feuilles de chêne, de vigne, tiges qui s’entrecroisent) ; sur les rampants du gâble, des bouquets végétaux très découpés donnent bien l’impression de luxuriance chère à l’époque. Malheureusement, beaucoup de ces motifs décoratifs sont très abîmés ou détruits, et là encore, la beauté du portail est un peu ternie par un appentis qui, certes, est très utile, mais choque par sa banalité.
On entre donc dans le porche ; il est conseillé d’emprunter la petite porte à linteau surmonté d’une moulure en accolade, pour monter par l’escalier à vis de pierre, jusqu’à la chambre des cloches ; avant d’y arriver, on apercevra les trompes qui raccordent la partie octogonale de la tour-clocher à sa partie carrée. Le splendide panorama qui s’offre, notamment au sud, vers la chaîne pyrénéenne récompensera l’effort fourni. On notera aussi qu’une des cloches porte la date de 1816, parmi des fleurs de lys, et, une fois de plus, on appréciera le travail des maîtres-charpentiers qui ont travaillé là.
Redescendu et se tournant vers la nef, on retrouvera ce caractère d’unicité, déjà signalé pour les églises précédentes, et on pensera à nouveau à ce trait bien méridional des édifices de Parleboscq. Mais ici, la nef est séparée du chœur, datant du XIIIe siècle, par des chapelles formant un faux transept (qui, à l’extérieur, apparaît comme un contrefort renforcé).
Le chœur est comme celui de Sarran, à huit quartiers et une clé de voûte intéressante s’y remarque.
La voûte n’est pas celle mentionnée dans l’enquête de 1546. La date de 1749 qu’on peut y lire indique que de nouveaux malheurs avaient frappé l’église de St-Cricq après les si importants travaux de restauration du XVIe siècle, et qu’une nouvelle campagne de travaux eut lieu au XVIIIe siècle, non moins importante : voûtement, renforcement des contreforts, réfection des fenêtres sud…
En ce XVIIIe siècle, « la cure de Saint-Cricq-d’Armagnac » (pouillé de 1729), avait un revenu important (1090 livres), et pour annexe Espérous. En 1743, Mgr de Montillet lui adjoint aussi Laballe, précédemment dépendante de l’église d’Estampon. La paroisse de Saint-Cricq est dite « chef-lieu du marquisat » de Lacaze, dans l’acte d’aveu et de dénombrement de 1779.
En 1864, Adhémar de Guilloutet étant maire de Parleboscq, de nombreuses réparations sont faites à Saint-Cricq. L’église St-Cricq de Parleboscq est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques (81).

Depuis la parution de ce bulletin, les cyprès ont été coupées, alors que les Pyrénées sont toujours présentes à l’horizon par conditions météorologiques favorables. Du fait du classement de l’église aux monuments historiques, des travaux de restauration ont été effectués dans les années 1990. A l’extérieur, l’appenti a été supprimé, seul reste le carrelage, délimitant son emprise au sol. Une statue de la vierge offerte par un donateur anonyme occupe désormais la console du tympan du porche.
A l’intérieur, les peintures les plus récentes, datant sans doute des travaux du XVIIIème ou XIXème siècle ont été supprimées pour rendre à l’édifice sa décoration initiale. Le chœur arbore une sobriété étonnante avec uniquement des tronçons de voute peints dans des couleurs ocres aux tons clairs pour égayer la pierre nue. La nef, outre des faux marquages de pierre, présente un petit bestiaire que l’on pourrait qualifier de naïf.

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